Bardes de l’Orient

COLLOQUE INTERNATIONAL et PLURIDISCIPLINAIRE

Université de Haute-Alsace (Mulhouse)
26-27 avril 2016
Organisé par l’ILLE, la Chaire Nizami Gandjavi et la FLSH (EA 4363)

Bardes de l’Orient (ou l’art des ashiq) et les trouvères occidentaux.
Pour un dialogue des cultures et des civilisations
(Quelles passerelles et influences réciproques ?)

Problématique

Les Ashiq sont des poètes compositeurs joueurs de luth à manche long (saz). Ils sont narrateurs, acteurs, improvisateurs, danseurs. Par tradition on distingue trois catégories chez les Ashiq.

  1. El shairi : le poète populaire
  2. Ustad ashiqlar (le maitre ashiq) : celui qui a à la fois le talent de poète de compositeur et la maitrise du saz en tant qu’interprète
  3. Les ifashi ashiqlar : les simples interprètes

La tradition des ashiq en Azerbaïdjan est née en XV-XVI siècle, après que le Shah Ismaïl (règne : 1501-1524)  prit le pouvoir en Iran, fonda la dynastie safavide et imposa l’azérie comme langue officielle.

Grâce au développement de la langue littéraire azérie la poésie ashiq peut ainsi s’épanouir pour arriver à son apogée au XIXe siècle et se répand sur la totalité du territoire, développant ainsi une multitude de traditions locales (écoles) se regroupant en l’école régionale comme le Shirvan, le Gandjabasar, le Göycha, etc.

Malgré leurs différences, toutes ces écoles constitue une tradition unifiée par une langue commune, un répertoire poétique et musicale et un instrument, le saz.

Une des particularité de cette musique réside dans le fait que la mélodie et le poème sont indissociables.

Ainsi, on peut comparer la tradition ashiq à celle des troubadours ou trouvères de la tradition occidentale, mais aussi aux ustads de la tradition hindoustanie, les traditions ottomanes, sans que cela soit restrictif (en effet, n’oublions pas la tradition des bardes de l’antiquité).

 Nous invitons ainsi les contributeurs d’orientations et de filières diverses (littérature, théâtre, poésie, linguistique, traduction, philosophie, musique, musicologie, arts plastiques et autres) à s’intéresser dans un premier temps à la tradition ashiq afin d’en définir des contours et origines historiques, géographiques et ethnolinguistiques pour ensuite élargir sur une étude comparative avec les autres grandes traditions précédemment citées (occidentales, hindoustanie, ottomanes, etc.)

Le colloque aura à cœur de mettre en évidence le caractère vivace de cette tradition ashiq qui, contrairement aux traditions occidentales, est toujours pratiquée en Azerbaïdjan.

Le colloque posera aussi la question sur les raisons faisant que la tradition ashiq (tout comme d’autres sur le sous-continent, en Asie Centrale, au Moyen Orient, etc) soit toujours aussi dynamique à ce jour.

Les contributions auront soin, du fait de l’interdisciplinarité du colloque, de porter une attention toute particulière à la notion de vulgarisation des concepts exposés.

 

Calendrier :

Nous vous prions d’adresser les propositions de communication à : greta.komur@gmail.com pour le 25 février 2016 au plus tard. 10 mars 2016 – réponses du comité scientifique du colloque.


Date du colloque : 26-27 avril 2016 (2 jours)

Lieu du colloque : Université de Haute-Alsace, campus Illberg

Organisatrice du colloque : Greta Komur-Thilloy

Consulter le programme
Appel à communication